Mieux vivre avec une personne borderline. Troisième session : Quelle thérapie proposer ?
27 septembre 2021Comment deux êtres qui se sont aimés peuvent ils en arriver à se déchirer ? Aurait-on pu éviter le naufrage ? Et si malgré tout, il se produit, comment en prévenir les dérives qui peuvent être dévastatrices pour tous les acteurs, enfants et parents ?
Le 28 septembre prochain à 20.30, j’aurais le plaisir d’animer un exposé-débat consacré aux effets dévastateurs d’une séparation ou d’un divorce qui se passe mal. Des psychologues, des psychothérapeutes et des avocats spécialisés dans le droit de la famille répondront aux questions du public sur ce thème qui est malheureusement de plus en plus d’actualité.
Nous aborderons plus particulièrement trois principales situations de souffrances auxquelles nous sommes confrontés dans le cadre de nos entretiens de psychothérapie, avec les enfants du divorce comme avec leurs parents.
Par vengeance, jalousie, peur, tristesse, … un parent peut décider d’influencer son enfant afin qu’il rejette son autre parent : Il arrive alors que l’enfant refuse de voir ou haïsse même un de ses parents sans que rien ne le justifie, en le rabaissant, en l’insultant. C’est le syndrome d’aliénation parentale.
Nous évoquerons également la détresse de ces enfants dont l’un des parents n’exerce plus son droit de visite, laissant à l’autre parent le soin de tout gérer. Selon une étude de l’Institut national d’études démographiques de mai 2013, un enfant sur cinq ne voit plus du tout son père après un divorce. Même si des sanctions financières sont prévues pour le parent qui n’exerce pas son droit de visite, il est surréaliste de penser que l’enfant sera heureux de retrouver un père ou une mère qui ne lui porte aucune attention.
Enfin, nous essayerons d’expliquer comment un enfant en arrive à ne plus souhaiter rencontrer un parent qui l’ignore et quelles peuvent en être les conséquences dans sa vie d’adulte
Pour illustrer cette situation, nous évoquerons le cas de Bruno dont le père n’était jamais là quand il allait chez lui… Le jour où il a dit stop, ce fut un soulagement pour lui. Aujourd’hui il n’éprouve pas de manque, il sait qu’il peut le voir s’il le souhaite, mais n’en a juste pas envie pour le moment.
Nous écouterons également Marie qui nous dit : « Après le divorce, ma mère est partie vivre chez son nouveau compagnon. Comme c’était assez loin de mon école, il a été convenu que je résiderai chez mon père, pour m’éviter de déménager. J’ai donc commencé à rejoindre ma mère un week-end sur deux et la moitié des vacances. Dès le début, j’ai eu beaucoup de mal à me sentir bien chez ma mère. Je dormais dans une chambre d’invité, ma valise au pied du lit et j’attendais que le temps passe, et je trouvais qu’il passait trop lentement. A 12 ans, j’ai commencé à espacer les visites, trouvant à chaque fois un nouveau prétexte. Jusqu’au jour où j’ai cessé de me rendre chez ma mère, sans qu’il n’y ait eu aucune discussion, comme si c’était normal. J’ai l’impression qu’il n’y a pas de place pour moi dans sa nouvelle vie et son manque de réaction me le confirme encore aujourd’hui »