La peur de l’abandon qui est un des traits dominants du trouble de la personnalité borderline semble bien être liée à la carence affective, c’est à dire à un processus d’attachement défaillant lié à une insuffisance ou à l’absence de liens émotionnels solides entre l’enfant et sa mère au stade de nourrisson et pendant la petite enfance.
L’absence de soins, les maltraitances, les abus ou les traumatismes relationnels sont également des facteurs qui renforcent ce sentiment.
Les conséquences de la carence affective peuvent affecter la vie d’une personne borderline :

• Difficultés relationnelles : Problèmes d’attachement, peur de l’abandon, anxiété, méfiance, peuvent être à l’origine des schémas d’auto-destruction ou des relations instables.
• Gestion des émotions : La carences affectives est à l’origine des états dépressifs récurrents. On constate également des difficultés à gérer les émotions de colère ou de tristesse qui sont souvent exprimées de manière démesurée. La carence affective est également à l’origine de nombreuses addictions (anorexie, boulimie, cannabis, alcool en particulier…)
• Problèmes d’estime de soi : L’absence de validation émotionnelle et de soutien subis pendant l’enfance peut conduire à une pauvre estime de soi, à des sentiments de honte, des problèmes d’affirmation de soi, des exigences élevées et à une tendance à s’auto-critiquer de manière excessive.

Si les parents, (la mère en particulier) ne se sont pas montrés disponibles émotionnellement, ont ignoré les demandes (câlins, jeux…) du nourrisson, s’ils ont établies des relations incohérentes, ambivalentes, chaotiques et instables avec lui (surprotection/négligence, valorisation excessive/ignorance).

Au cours de cette séance, Pierre Nantas abordera avec les participants (les personnes borderline et leurs proches) les conséquences d’un attachement insécure d’évitement, ou ambivalent,  dans le quotidien de la personne borderline.
Ils expliqueront également comment en guérir et quelles sont les solutions psychothérapeutiques les mieux adaptées.